wolbur
Oh vent, suspend ton fol !
Miettes d’espace, assourdis par la nuit, spirale de glace, lobotomie rêves avortés, sueurs de plomb, le temps se fige comme en surplomb Vertige je plonge…
Lévitation
Bouffées d’acide, gorgées piquantes sur la glotte, en chute libre, lévitation, respiration
Le temps défile en tourbillon, déchiqueté, éventration
Aération
En chute libre, en mythomane
Oh vent, suspend ton fol !
Miettes d’espace, éblouies par la nuit et giflée par le vent
Giclées de glace, assourdies par le bruit et griffé par le temps ballotté, chahuté
En xylanthrope
La semaine écoulée, je n’étais pas présent
La semaine passée, j’étais plutôt absent
N’étant point informé, je n’étais pas venu
N’y étant point allé, vous ne m’avez pas vu
J’y serais bien zété, si seulement j’avais su
Qu’y’avait un atelier où écrire à main nue
Chez Zéphirin
C’est bien…
Le Phacochère et l’étagère de mémé
Le phacochère de ma grand-mère avait avalé de travers une étagère. Merde alors dit mémé plutôt fâchée. Je venais juste de revenir du lavoir sans avoir aucune conscience du drame qui venait de se jouer chez mémé. Un drame capital ! pensez donc une étagère héritée de la mère du père du frère de ma grand-mère, celle qui était muette et ne disait pas un mot ! Pétrifiée par cette catastrophe mémé restait figée et finit par avoir des fourmis dans les jambes. Vers le crépuscule elle sortit enfin de sa torpeur dans un frémissement. Nous l’observâmes pour s’assurer que tout allait bien. Mais nous constatâmes que l’étagère était déjà entièrement mangée. C’était devenu sans espoir de la sauver. Horizon bouché. Toutefois je partis prévenir le SAMU en envoyant un message par pigeon voyageur. Trop tard ! l’étagère avalée avait expirée, c’était la fin. Le phacochère lui, repu, n’avait plus faim.