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cédric cassini

J’aurais voulu faire des rimes riches
Mais je n’ai jamais su, alors je triche
La preuve.

L’herbe est toujours plus verte ailleurs sur Mars, ça doit être magnifique ces étendues de pâtures sous le ciel rouge. Elle cause, elle cause la banlieue. C’est sûr qu’ici, on peut toujours courir sous le ciel rouge, même dans tes rêves, elle est grise, l’herbe. Le dimanche, avant on allait pêcher le gardon sur les bords de Marne, maintenant nul besoin d’ubiquité pour imaginer que ce sont les gardiens de la paix qui pêchent sur les bords de Marne. Bon ça suffit, je m’arrête, je fais une pause. Je ferme les yeux. J’irais bien m’asseoir sur l’herbe plus verte ailleurs. Mais sur la couverture parce que bon, mieux vaut avoir deux cordes à son art si on veut écrire en milieu hostile. Ce texte merveilleux, il vous suffit d’aller sur un blog obscur pour le lire gratuitement, pendant vos vacances par exemple. Si vous n’avez pas mieux à faire. Fermer les yeux, aller sur Mars et s’asseoir sur l’herbe.

Dans la pénombre du gymnase vide sur la pointe des pieds, en sourdine, une silhouette fine s’approche du trampoline. Coquine, Pauline ôte sa gabardine et se met à sauter, divine. Elle compte 1, 2, 3, 17… Soudain un cri « Quine ! ». Elle s’arrête. La salle s’allume… Sur qui ? Sur le club des « ormeaux », pardine : soixante vieillards avides de loto. Pauline regarde, déconfite, la mine d’un petit vieux brandissant son carton. « Carton plein, je veux mon jambon ! ». Ce soir, plus de régime, je dine. Viens, mon gros lot que je te butine. Après diner, tu pourras toujours disserter avec la pine de l’ancien.
Mais plus rapide, Pauline se débine.

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