Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • chantal

    Si c’est du passé on ne va pas le repasser
    Si c’est du passé on ne va pas le ressasser
    « ressasser, repasser, repasser, ressasser », dépasser, digérer. 


    A quoi ça sert que Jésus se soit décarcassé à changer quand on voit que rien ne change, mais aujourd’hui l’avenir se construit sur un temps de crise. Ah ! Quelle surprise, ça va changer. Qu’on explique que c’est classique, ce n’est pas dans mon lexique, je préfère l’excentrique, ce qui résiste au temps, qui s’agite dans ma marmite, non dans ma tête, tête de quoi d’abord, on s’en fout, ça doit calmer une bonne fois pour toutes, calmer quoi, mes ardeurs à vouloir changer la vie, mais comme la vie ne va pas de soi, comment être soi. Mais la musique est bonne, bonne, bonne, la musique du crayon sur le papier jaune, comme si le papier chantait et pourquoi pas, bref, j’entends et pourtant j’entends pas. Terrible paradoxe, intox, détox. Mais vendredi est un autre jour, on mangera du merlan frit et si ça vous fait pas rire, moi ça me fait sourire. La musique du merlan frit à l’orchestre de ma friteuse électrique, c’est pas magique mais ça se mastique, la preuve. Un écolo en prime qui passait par là, vers ma friteuse électrique, m’a conseillé de faire du feu dans la cheminée pour cuire mon merlan frit mais surtout pour nourrir mon cœur et mon âme d’une chaleur écolo-bio. L’écrasante silhouette de mon merlan frit dans le feu de cette cheminée se par de ses plus beaux atours, autour des flammes vacillent et son fumet monte dans mes narines dilatées, pauvre merlan.

    Grand cru
    Pardine, un bruissement tout en sourdine de Dame Abeille qui butine de fleurs en fleurs, d’arbres en arbres, vêtue de sa gabardine jaune et noir.
    Elle joue du trampoline la divine coquine voletant d’acacias en acacias de sa-pine-ette en sa-pine-ette. Tu la gagnera à la quine la gelée royale alors dine ? Pardine…

  • cédric cassini

    J’aurais voulu faire des rimes riches
    Mais je n’ai jamais su, alors je triche
    La preuve.

    L’herbe est toujours plus verte ailleurs sur Mars, ça doit être magnifique ces étendues de pâtures sous le ciel rouge. Elle cause, elle cause la banlieue. C’est sûr qu’ici, on peut toujours courir sous le ciel rouge, même dans tes rêves, elle est grise, l’herbe. Le dimanche, avant on allait pêcher le gardon sur les bords de Marne, maintenant nul besoin d’ubiquité pour imaginer que ce sont les gardiens de la paix qui pêchent sur les bords de Marne. Bon ça suffit, je m’arrête, je fais une pause. Je ferme les yeux. J’irais bien m’asseoir sur l’herbe plus verte ailleurs. Mais sur la couverture parce que bon, mieux vaut avoir deux cordes à son art si on veut écrire en milieu hostile. Ce texte merveilleux, il vous suffit d’aller sur un blog obscur pour le lire gratuitement, pendant vos vacances par exemple. Si vous n’avez pas mieux à faire. Fermer les yeux, aller sur Mars et s’asseoir sur l’herbe.

    Dans la pénombre du gymnase vide sur la pointe des pieds, en sourdine, une silhouette fine s’approche du trampoline. Coquine, Pauline ôte sa gabardine et se met à sauter, divine. Elle compte 1, 2, 3, 17… Soudain un cri « Quine ! ». Elle s’arrête. La salle s’allume… Sur qui ? Sur le club des « ormeaux », pardine : soixante vieillards avides de loto. Pauline regarde, déconfite, la mine d’un petit vieux brandissant son carton. « Carton plein, je veux mon jambon ! ». Ce soir, plus de régime, je dine. Viens, mon gros lot que je te butine. Après diner, tu pourras toujours disserter avec la pine de l’ancien.
    Mais plus rapide, Pauline se débine.

  • alain

    Les oiseaux chantent, les enfants jouent.
    L’hiver n’est plus là on en voit le bout.
    Tra la la Itou !

    Un soldat en éclaireur est venu me voir ce soir. Il a toqué à ma porte en la présence de ma maman qui venait de rentrer de sa réunion tipéroir où elle avait acheté des saladiers verts et roses, couleur de l’aube naissante, l’heure à laquelle le robot bourreau est venu au bureau en robe de bure mais il ne vendait pas de tipéroir donc il n’intéressait pas ma maman qui voulait acheter des saladiers verts et roses. Et au cas ou vous trouveriez cette histoire de robot, de saladiers et de maman incongrue, il faut bien vous dire que ce que je vous raconte, je le raconte sans déranger ceux qui y habitent. Où ? Mais dans la maison où le robot est venu en éclaireur. Au commencement, sans lumière, il n’éclaire pas le monde des damnés où il ne fait que jouer aux dames en attendant l’embarquement immédiat vers le paradis où il n’y a pas de dames pour y jouer. Au paradis c’est dingue, mais ils ne jouent qu’aux échecs et le robot éclaireur ne savait pas jouer aux échecs. Mais il jouait aux dames avec ma maman qui voulait acheter des saladiers verts et roses comme l’aurore, l’heure des damnés. Mais bon dieu, mais c’est bien sûr ça, il n’y a que dans les boutiques préhistoriques pleines de vide où il y a des saladiers verts et roses comme l’aurore.

    La lettre
    La trampoline était libre et Pauline affublée de sa gabardine s’en accapara la coquine. Elle jouait en sourdine du Chopin pas de la chopine. Mais elle était Butine pardine en jouant à la quine. Mais que vient faire Chopin sur le trampoline avec Pauline en gabardine ? Mais elle pine en sourdine la coquine. Peut-être avec Chopin et pourtant elle ne s’appelait pas Elise. Pine-t-elle ou dine-t-elle ? L’histoire ne nous le dit pas.